[L’Usine Nouvelle & Les Échos] Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières
Le 1er octobre 2023, le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) est entré dans sa phase d’essai déclarative dans la perspective d’une entrée en vigueur en 2026. À cette occasion, L’Usine Nouvelle et Les Échos ont notamment interrogé les équipes de France Industrie, et certains de ses adhérents.
Dans L’Usine Nouvelle, Solène Davesne signe une enquête en trois articles :
- « Le périlleux crash-test de la taxe carbone aux frontières » dans lequel Alexandre Saubot, Président de France Industrie rappelle les inquiétudes des industriels à propos du mécanisme : « Si on ne l’applique pas de façon intelligente, nous serons en danger. Elle se transformera en outil de désindustrialisation massive ». Pierre Laffont, Directeur des Affaires europénnes de France Industrie est aussi cité à propos de la phase de test : « il va falloir produire de la donnée, évaluer précisément où sont les fuites de carbone ». La Fédération des Industries Électriques, Électroniques et de Communication (FIEEC), la Plateforme automobile (PFA) et Aluminium France fournissent des exemples problématiques pour leurs industries.
- « Une foule d’importateurs face aux démarches complexes de la taxe carbone aux frontières » traite quant à lui des déclarations à mettre en place.
- « La taxe carbone aux frontières, planche de salut de l’industrie cimentière » qui présente le point de vue de France Ciment.
Dans Les Échos, Anne Feitz titre « Taxe carbone aux frontières : la réforme entre en vigueur et affole les entreprises » et donne la parole à la Fédération des Industries Mécaniques (FIM) qui alerte sur les enjeux pour l’aval.
Extrait
« Si rien n’évolue, cette réforme est un excellent outil de délocalisation ! » s’alarme Philippe Contet, directeur général de la FIM. Le MACF conduira en effet à renchérir le prix de l’acier ou de l’aluminium pour les industriels européens. Or leurs concurrents hors d’Europe, qui ne subiront pas ce surcoût, pourront y importer leurs produits transformés sans taxes. « C’est un enjeu énorme pour nos adhérents : beaucoup sont affolés », poursuit Philippe Contet.
La journaliste conclut son article en citant Alexandre Saubot, Président de France Industrie : « nos inquiétudes ont été intégrées dans l’équation, mais elle n’est pas pour autant résolue : pour l’instant on nous paie de mots ».
Consultez la note de position de France Industrie sur le MACF.