PRESSE : France Industrie veut une « neutralité globale » de la fiscalité environnementale
Le président de France Industrie, Philippe Varin, a réclamé une « neutralité globale » de la fiscalité environnementale, et notamment de la taxe carbone, pour les entreprises industrielles, mercredi lors d’une audition au Sénat. Dressant le bilan de l’année 2018 pour l’industrie, M. Varin a observé que « le déclin est enrayé », mais il a souligné que « la situation reste fragile » et que « la compétitivité est essentielle ».
Dans ce contexte, le président de France Industrie a insisté sur la fiscalité environnementale : « nous n’avons pas de gilet jaune dans l’industrie, mais on est confronté au même sujet », a-t-il dit devant la commission des Affaires économiques du Sénat. « Si on ajoute à la fiscalité de production (…) sur les entreprises une fiscalité environnementale, une taxe carbone, on va encore dégrader une situation qui n’est déjà pas brillante », a-t-il poursuivi. « Ce qu’on souhaite à tout le moins (…) même si on ne baisse pas tout de suite la fiscalité de production, c’est qu’on ait une neutralité globale. » Ce qui veut dire, pour le président de France Industrie, que « si on met un euro de taxe carbone, il faudra trouver un euro de prélèvement obligatoire en moins ».
Philippe Varin est revenu sur la fiscalité de production qui pèse selon lui sur les entreprises en France davantage que sur leurs homologues en Allemagne, avec un écart de 70 milliards d’euros, dont 17 milliards pour l’industrie. « C’est un boulet qui empêche de courir aussi vite que nos concurrents » et ce sujet « n’est pas traité actuellement », a-t-il déploré. Globalement, le président de France Industrie a jugé que pour ce qui concerne la compétitivité des entreprises, « il n’y a pas eu de changement majeur en 2018 sur le plan structurel », tout en notant que la transformation du CICE en baisse de charges pérenne était « plutôt une bonne nouvelle ».
M. Varin, également vice-président du Conseil national de l’industrie, a aussi évoqué le sujet de l’attractivité de l’industrie auprès des Français et en particulier auprès des jeunes. Il a proposé comme objectif pour la prochaine Semaine de l’Industrie (du 18 au 24 mars) que les opérations portes ouvertes dans les entreprises accueillent 1 million de visiteurs, contre 300.000 l’année dernière.